lundi 13 septembre 2010



Jeudi, 20 novembre 2008
LA VIE D'UN FLOCON LA CONNAISSEZ-VOUS ?




Avant qu'elle finisse par rester pour de bon, faudrait bien qu'elle finisse par arriver...

En attendant qu'elle s'installe pour la longue saison, peut-être commencer à compter les heures qui nous séparent de ses fous fins flocons, eux qui ne mettront pas de gants blancs pour venir nous tempêter en pleine face qu'il était grand temps qu'Elle arrive enfin pour venir ensevelir nos parterres, nos cours, nos arbustes, nos lierres, nos champs, nos pierres, nos noirceurs et nos amours....et les immenses greens...avec leurs petits trous. On ne perd rien à l'attendre, puisque la semaine prochaine tout devrait rentrer dans l'ordre, ou le désordre, c'est selon, avec Elle, on sait jamais, on n'en sort pas toujours gagnants, mais Elle est si belle...




Jeudi, 20 novembre 2008
SELF-PORTRAIT EN 33 PETITS TOURS




Pour Jack, qui l'aime par-dessus tout,
et parce qu'il l'a vu et entendu cette semaine,
en personne...et comme personne.



Quand le slow fige
les bancs de sarcelles
sur novembre
et que sonne l'heure...



extrait de Rivebelle
Jacques Desmarais
Poèmes Cannibales



La vraie première fois que j'ai entendu parler de Robert Bob c'était par Patrick James, my first one...J'avais 16 ans, presque et demi. Il m'avait prêté l'un de ses nombreux albums anglais, un double, Blonde on Blonde ; apparemment que c'est le premier album double de toute l'histoire du rock, appris ça cette semaine sur Wikipedia).

C'est pas que j'aimais pas Robert Bob, mais sa voix m'agaçait un peu, trop nasillarde à mon goût, et puis trop long à écouter aussi, mais à force de remettre ses I want you et Just like a woman, j'ai fini par me faire attirer l'oreille vers sa langue. Mais je l'ai tout de même abandonné...pour des plus jeunes plus fous....Suite à ma rupture officielle (et difficile) d'avec P.J., ce fût l'un des tout premiers albums que je me procura en 1975, année de mon introduction dans la jungle des vinyles de Trans-Canada Musique Service. Acheté probablement pour me souvenir de tous ces instants magiques que nous avions partagés au cours de ce mémorable été de 1973...

Mon second L.P. de Mister Dylan: un autre album double, le Self-Portrait, son second album double, avec une superbe pochette peinte par nul autre que lui-même...Like a Rolling Stone---Alberta # 1---Days of '49--Let it be me---Blue Moon---Take me as I am (or let me go): des titres appréciés...

Pratiquement relevée de cette grande première peine d'amour, Desire fit son entrée dans ma discothèque, qui commençait drôlement à prendre pas mal de place dans ma petite chambre tapissée tapishaggée blanc de petite banlieue blainvilloise. Desire, pour Hurricane, bien sûr, mais aussi pour Mozambique...

En 1978, Street Legal, reçu en promotion de mon jeune boss adoré, mon troisième album zimmermanien. Et le 19 septembre de cette même année, (j'ai encore mon ticket), mon premier et unique show de Robert avec...Bernard P.. Nous étions super bien placés dans le Forum emboucané, nos billets étaient ceux de la Courtoisie, (offerts gracieusement par notre cher et si gentil patron Bruce S.)...Tout ce dont je me souviens de ce show, ça fait quand même une mèche, c'est cette couleur bleutée qui semblait toujours flotter autour et sur le stage, comme un halo de sainteté autour de sa Majesté et de son Orchestre...Et le son, Ô le son, à ma grande surprise, j'ai trouvé que ça rockait quand même assez fort pour des p'tits vieux...Faut le dire: à cette époque on consommait les shows rock comme certains consomment des films hot, un en arrière de l'autre ;-) et certains soirs, deux pour le prix d'un...Nos nuits blanches étaient souvent plus longues et claires que la lumière fragile de nos petits matins gris-verts....Fallait commencer à penser à ralentir un peu la cadence...mais...

1979 arriva avec son---Slow Train Coming ...'79, l'année de tous mes dangers, et ce cinquième vinyle de Bob, pour l'ensemble de l'Oeuvre, avec la participation de Mark Knopfler, de Dire Straits, que j'aimais beaucoup à l'époque (que nous avions d'ailleurs vus Bernard et moi au Plateau cette même année)... Slow Train Coming, le dernier album que je me suis procuré de Robert. Cinq galettes de lui seulement + The Last Waltz (tiré du film du même nom), une musique 3D, l'anthologie suprême d'un rock n' folk assaisonné avec les best of the best: Joni, Van, Eric, Ronnie, Ringo and the rest of the Band, a very good company...

1978-79: une belle grosse saison avec plein de points (de sutures) et de beaux coups (sûrs) pour la maniaque de musique que j'étais...Des Stones au Rich Stadium à Buffalo aux Dire Straits du Plateau à Montréal, en passant par Daniel Lavoie, à l'Imprévu de l'Hôtel Nelson (en presque inconnu) à Murray Head, à la Wilfrid-Pelletier de la PDA, avec un after dédicacé d'assez près merci...Genesis-Zappa-U.K.-Heart-Costello-Devo-Springsteen-Moody Blues-Thorogood Santana-Yes-Gordon (avec Spedding)-Long John Baldry-Joan Armatrading-Cheap Trick-Fripp-Jackson (Joe)-B-52's-Sylvain Lelièvre et Pagliaro: des shows mémorables, même si parfois passablement embrouillâgés. Il reste que ce sont encore les plus beaux et les plus vrais souvenirs de cette jeunesse criée à tue tête, massée à mains nues, qui passe encore son temps à faire la quête...

elquidam
just like a woman




1976
Blainville
Photo: André Langlois







Jack a dit:

Riche parcours. Je suis bien dépourvu à comparer, pourtant tout autant embrouillâgé. Le Self Portrait avec ses deux versions de Alberta, plus cette histoire de chevaux esquissée en deux strophes, j'ai beaucoup aimé. En fait, j'ai hérité de ce vinyle et de quelques autres laissé un soir par mon ami Gurrie de Québec. Ce geste comptait pour lui. Pour moi aussi. La vie fait que je n'aurai jamais l'occasion de les lui remettre. Il m'a souvent parlé de ce show au forum en 1978 qui l'avait déçu, je ne me souviens plus pourquoi. C'est la poésie de Gurrie par dessus Dylan, me traduisant au fur et à mesure quelques extraits, c'est cet enthousiasme qui m'a mis sur la route que je fréquente à pieds depuis. Idem pour Cohen. Merci pour le slow en exergue.

Jack a dit:

à pied.

Swamp's Song a dit:

Il n'y a rien à comparer, cher Jack, le riche parcours est celui que me faisait emprunter souvent à la dernière minute mon patron de l'époque, alors directeur des achats chez T.C. J'ai été très gâtée par lui en ce qui concerne les billets de spectacles, les invitations aux cocktails de lancements, les paquets de vinyles donnés en promotion, les soirées ole ole et tous les à-côtés qui vont de pairs avec ;-) Et dire que je me suis " sauvée " presque en courant de ce parcours de folles folies, en venant me " réfugier" ici, dans la plus-que-tranquille Québec, cette Douce, qui encore aujourd'hui me soulage de mon éloignement précipité de Montréal. Y'aura toujours des amours qui ne voudront pas mourir de là-bas. Et ÇA, ça n'a pas encore été écrit dans Wikipedia...;-) Je vous remercie également de votre passage dans L'Antre.

Louise

Swamp's Song a dit:

VinylE ça prend un E, je finirai donc jamais par le dompter celui-là. Merci pour la correction... sans la correction.;-)

Jack a dit:

Ce vinyle et quelques autres..." laissés "... Il était tard pour accorder son violon ! Je fais le pont ici avec Oscar, né à Warwick, "exilé" au pays des Martel à Drummondville. Il fut ouvrier à la Celanese, une immense shop de textile devant laquelle j'ai souvent passé et qui a fermé ses portes en 2000. C'était jadis le plus important employeur du coin. Thiffaut composait ses chansons pendant les pauses ! Je l'imagine bonhomme, tisserand de couplets à ses heures, pour faire du fun. Hier soir dans l'attente du spectacle de Renée, à la salle Maisonneuve, une fois que j'eus " gagné " mon siège - il faut faire déplacer tout le monde dans ce théâtre sans allées centrales, les chiffres pairs d'un bord, faut le savoir! - j'ai eu une pensée moi aussi pour Casseau.

Swamp's Song a dit:

En feuilletant mon Soleil de ce matin, arrivée à la page Art et Culture, la stupéfaction d'apprendre, pour votre belle Renée, et tantôt, par vous, qu'elle a perdu l'homme de sa vie il y a deux mois, encore plus. " Je vais à Londres, je voudrais faire du cinéma...je n'ai qu'un regret..." j'avais acheté ce 45 tours de la cow-girl dorée, je devais être âgée de quelques 11 années, me souviens plus très bien...Renée, avec ses cheveux si blonds, Michel Louvain s'était peut-être trompé de prénom...Renée...et ses yeux...si bleus, vrai qu'elle est très séduisante encore pour ses 61 balais, elle ne les fait vraiment pas. Je comprends mieux maintenant pourquoi Desjardins, Charlebois et vous l'aimez autant... ;-) " Oui, je l'aurai dans la mémoire longtemps..."



Vendredi, 21 novembre 2008
LES DÉPENDANCES


Serge Chapleau
La Presse
21-11-08



En cette période saloonesque d'un livre avec petit l, et la grande demande de Victor-Lévy Beaulieu faite à Julie Couillard, Serge Chapleau pouvait pas mieux viser. Han ? ;-) L'Indépendance, ça commence ici, dans nos écrans, dans nos salons, dans nos cuisines, dans nos cantons, dans nos garages, dans nos granges et dépendances... Les dépendances d'une Maison mère, longère, pour tourner le dos au vent comme pour y faire face....

L'ère des vagabonds d'air

La taille des restrictions budgétaires opère en grand nombre sur les ventres gonflés de nos dragons desséchés. Les vergetures de leurs yeux accoucheurs planent autour d'un vide sans fin et sans couleurs. Leurs stylos sont muets; l'encre se mouille. La Cave est remplie d'odeurs de nausées qui abondent dans le bon sens du mot caché. Il y aura encore des fruits pulpeux dans les marchés aujourd'hui. Les fainéants se coucheront juste un peu plus tôt qu'à l'habitude. Les autres iront travailler pour continuer d'acheter. Noël approche.

elquidam in
Les Restes
18-11-2008




Samedi, 22 novembre 2008
UN BON CAFÉ À LA MÉMOIRE D'OSCAR T.



Ces temps de quêteux qui avancent crus dans la brume,
c'est les restes qui fument le restant de nos écumes,
le bleuissement de nos petits cous tordus,
le blêmissement de nos gueules de sangsues,
l'enchevêtrement de nos fils mêlés e-perdus
la quête des mots bleuis au plafond suspendu.

Qu'à cela ne tienne,
il restera bien toujours quelques chiennes
pour venir japper fort après la Lune,
pour nous rappeler qu'il faut aller aux urnes,
y entreposer quelques bulletins taciturnes.

Pour boire un bon premier café avec l'homme oublié,
retrouver sa guitare séchée au fond d'un placard mythé...
Pour descendre un peu plus bas que ses cendres,
parfaire la randonnée d'une belle banqueroute ensemble.
TRAVERSER LE PAYS SANS LE VOIR


Durant la campagne référendaire de 1995, j’étais le président du Comité du oui pour le comté de Rivière-du-Loup et pour le Bas Saint-Laurent. Monsieur Lucien Bouchard, au cours d’une conversation que j’ai eue avec lui, m’a dit : " Vous savez, le problème qu’on a quand on est chef, c’est qu’on traverse le pays sans le voir vraiment. "

VLB




Samedi, 22 novembre 2008
DITES TRENTE-TROIS




Serge Lemoyne

Le Masque

1975



trente-trois couleurs
pour un clin d’œil---
de l'ardeur
et de l'orgueil

un nouvel honneur
pour le Casseau---
quelques nouveaux mots
pour le Héros

deux bras/
deux jambes
et un seul cœur
dans le ventre

un bâton/
de l'audace--
une armure
pour légende
une armoire...
sur la glace---
un seul soir
à SA place

le 33,
c'est à Roy--
personne d'autre
que lui.

Le 33,
plus rien d'autre...
que ÇA.





 
Dimanche, 23 novembre 2008
HORS COMBAT ?



Souvent, le dimanche, anciennement jour du Seigneur, nous regardions en famille LA SEMAINE VERTE, une émission qui nous connectait sur la réalité de notre agriculture, et encore aujourd'hui, nous la regardons, pour réaliser ce qu'il se passe ICI, au Québec, en ce moment même, c'est-à-dire des choses assez inquiétantes.


Ce dimanche-ci, on présentait TERRES À LA DÉRIVE, un film réalisé par Pascal Gélinas, un excellent reportage sur les terres de chez nous, qui sont à moitié abandonnées. Pour les images du souvenir, pour espérer celles de l'avenir, parce qu'avant que la Vie n'y pousse plus, et pour entendre les propos on ne peut plus naturels de M. René Genest, cet ex-agriculteur de St-Casimir de Portneuf, aujourd'hui artisan du bois, qui ne mâche pas ses mots, ni ne sèche ses pleurs, pour nous faire prendre conscience de ce que nous sommes en train de perdre.

Une réflexion s'impose. J'espère que M. Victor-Lévy Beaulieu aura vu ce reportage, il y a de très beaux sujets de " conservation " là-dedans...et beaucoup, beaucoup de carreaux à réparer. Mais il reste de l'espoir en quelque part, j'ai entendu dans ce film des phrases qui le laissait supposer. Avant de manger des fraises de la Californie et des framboises du Chili, peut-être goûter aux herbes de nos jardins...


TERRES À LA DÉRIVE, 35 minutes de votre temps pour se rendre compte de l'urgence.

http://ici.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2009-2010/chronique.asp?idChronique=85108




Lundi, 24 novembre 2008
WIGWAM



pejik kotak l'un l'autre
keko quelque chose
nibina beaucoup
wekotokwen n'importe quoi
nanint quelques uns
kakina tous toutes tout
awekwen quiconque



Je me souviens vaguement de Quelque Chose qui me parlait d'une forêt habitée par des hommes bien élevés, des hommes qui fumaient des petites herbes dans la grandeur de leur Nature. Je me souviens vaguement de leur tolérance zéro, de leurs danses sous la pluie, de leurs mocassins blanchis, de leurs sapins et de leurs épinettes, de leurs calumets de paix, de leurs arcs et de nos mousquets...Je me souviens vaguement de Quelque Chose qui ressemblait à ce que l'on jouait lorsque nous étions petits; Quelque Chose qui est un jour passé par ici; Quelque Chose qui rassemblait à ceci...

Il y avait des hommes, et beaucoup d'eau, des femmes, et beaucoup de peaux. Il y avait peu de langues mais beaucoup de dents, les mêmes qui mangent encore de ce temps dur et inquiétant.

Je me souviens MAINTENANT

Chacun de notre côté nous avions fabriqué un Grand Tamis, pour y sasser notre Présent à travers lui. Nous ignorions à ce moment qu'il y avait autant de semblable en dedans...

Je me souviens maintenant de ce chant innu...Oui, je m'en souviens, il ressemblait à celui que j'ai entendu ce matin dans mon écran, celui de Samian le locolocassien. Un chant provoquant un écho si grand dans la forêt d'Antan, qu'il traversa de bord en bord le gisement sous mon campement. Je me souviens aussi de cet oubli de la Danse de l'Ami. Mais je me souviens de la pluie, et du wigwam...de Zimmerman...





elquidam
24 novembre 20..




Lundi, 24 novembre 2008
FUSIONS FORCÉES






Turbulures (Aspirations)
Jean-Pierre Gauthier
Photo: Patrice Laroche
Le Soleil
8 novembre 2008



colitique/politique--
blogue/plogue--
qu'importe----
qu'un petit p de différence;
un petit p sans importance.

L.L.


Pictogramme: sert généralement à la signalétique pour s'orienter dans l'espace réel ou communicatif comme l'Internet. Lorsque possible, il constitue une alternative à la signalisation bilingue, permettant de diminuer la quantité d'information inscrite sur un panneau, et permettant d'éviter (ou de diminuer) les controverses accompagnant le choix des langues d'affichage dans les zones où, par exemple, des groupes xénophobes co-habitent avec des populations d'origine différente. (wikipedia)



Le face-à-face des 3 paires de mains qui ont lâché le Volant---
Le Privé ? La Santé ? Le système mixte ?
Entre 16 et 16 ½ heures d'attente,
bientôt 17...même dans les restos...

10 minutes pour les retraiter,
10 ans pour en reformer...
des médecins de famille---
dans la grosse pyramide de la démocratie
Mais qui avait fait pire dans le passé ?
--Repassez donc la Cassette svp...

2700 enfants dans La Salle d'Attente---
Jean qui s'essuie les pieds sur Pauline,
Pauline qui lui offre un chèque
pour aider un aidant...
naturel...

136,000 assistés sociaux aptes au travail---
pour soutenir l'emploi !
Au secours, Économie !
Pour rénover l'immobile lié,
pour livrer la marchandise chinée
pour allumer le feu vert-de-gris,
pour éteindre le déficit allié...

6,8 milliards---7,8 milliards...123 milliards (net)
14% de ---1600 médecins---à 35 heures/sem.
encore des chiffres,
toujours des chiffres...

Mais " J'vas vous raconter l'histoire ":
Vous dites n'importe quoi
au comptable du p'tit dépanneur...

Pour passer à travers la tempête ?
mais laquelle ?
celle du matin même,
ou celle dans 3 jours ?

Pour sortir le pus de l'abcès...
Ô Dieu merci !
on a encore la Cassette...inyoutubée...
(on pourra revoir les meilleures pirouettes
d'un acrobate à cravate...)

Les capitaines de bateaux éventrés
qui échappent le 1/3 de nos petits garçons
dans leurs grandes cours d'écoles asphaltées,
+ le ¼ de nos enfants désactivés,
qui inventent des idées de programmes
sur les pupitres des malaisés,

C'est LA SOLUTION (rêvée) de Pauline
dans LA NATION (espérée) de Johnny;
C'est LA REPRÉSENTATION (animée) de Mario,
devant la CONFUSION (forcée) de nos idéaux...
...

Jean atone, sur les cigarettes autochtones,
Jean klaxonne et a peur de la constitución,
Jean qui a les mains libres...sur son téléphone;
Jean qui allumera un feu là-dessus,
et pas juste pour le fun...

Le Québec si fort, quand il est uni,
Le Québec si possible, quand il est ENSEMBLE

Pour rapatrier, " entre les guillemets ",
et sans aucune espèce de drame,
les fusions forcées de la Sauve-la-Reine,
celle qui flotte entre les page 33 de son programme
et les pancartes trouées de leurs néo-pictogrammes...

Les compressions culturelles
pour nos mains et langues tendues vers le providentiel;
un projet de société pour des X qui slamment/hantent au ciel,
dans un Québec dream-whip-hop-ipodé de décibels occupés
à émanciper des oreilles-œillères dans les cell de b-Bell branchées

La stature du Québec dans le monde
ou son statut (de sel) dans le Canada ?
Du bla-bla-bla constitutionnel,
Du blé-blé-blé, gaz pillé,
dans les poubelles...

Le PLAN NORD de Monsieur Charest ?
L'un des plus proches lointains projets;
pour creuser dans les terreaux diamantés,
pour reboiser le vide des forêts siphonnées
" Mais qui les avait donc dilapidées ? "
Qui ?
" Le PQ "...

Pour bâtir le changement au Québec:
Mario ADQ---
Pour passer au travers de la tempête:
Jean ad libéral---
Pour offrir des services "à la française ":
PAULINE PQ,
qui À VENDRE
(ou à racheter)
pour recréer sa richesse.
+++

Luc Lavoie: " Jamais vu une telle cacophonie, même
aux États-Unis "
(...bla-bla-bla...)
La mine déconfite des animateurs blasés,
la confusion des téléspectateurs fatigués,
la cacophonie des discussed talk a bouttés ...

Ça serait-y pas à cause qu'il y avait une femme au débat cette année ?
Pauline qui a trouvé que le ton était assez amical ..(!?!)
Une chance !
On ose même pas imaginer ce qui aurait pu arriver
advenant le contraire...

Les mains attachées de Pauline,
les 2 milliards de coupe à Mario,
le statut du Québec dans le monde de Johnny

ils devraient plutôt penser à RÉNOver notre caisse de DÉPÔT !!!

Et les cravates?
Mario en avait une belle dorée, Jean une bleue,
et l'animateur (presque invisible), pas remarquée;
quant à Pauline, sûre qu'elle n'en portait aucune,
pas plus qu'elle ne portait de collier à con beau cou
(elle n'aura donc pas trop de gros coups...à donner !!)

P.S.:

Le mot solidarité ayant été relégué aux oubliettes,
c'est celui de la cacophonie qui a le plus déraisonné
dans ce branle-bas de débat de sous-chefs cuisinés.


elquidam
25-26 novembre 08
Peace





Photo: Yan Doublet
26 novembre 2008





Jeudi, 27 novembre 2008
ÉMOND/POLIDORI




6539 Canal Street, Nouvelle Orléans

40" x 54", 2006

ROBERT POLIDORI







---megamomentsdenanoNON-----------
-quonajadisparusdansdesdiscothèques
--de--------------diffusionsforcées-------
---dansdessuccionsssouffreteuses-------
-------------------dediapasonsansmur----
seterrent89348kilosdefuméesafghanes
souslapluiedeloeuvremadeinlouisiane.



elquidam



Dédié à Jean-Louis Emond, sculpteur rencontré par hasard ce soir à ARTV lors de la diffusion de l'émission Vente de garage, animée par Emmanuel Bilodeau. Il arrive que la télé, certains soirs d'évachement, nous fasse accueillir la beauté d'un artiste que l'on ne connaissait pas. Et ce soir, à cause de lui et de Rats des Villes, Robert Polidori...........................Tout commence par un clicK et finit par un Krach...




Vendredi, 28 novembre 2008
SHOTGUN




Shotgun House de Katrina




Quand les hommes vivront d'amour joue à la radio, Luce Dufault a fini par entrer dans le rêve que j'étais entrain de faire...


...Une rue. Semblable à la rue Couillard. Ou à la De Lille. De Boulogne-sur-mer. De la petite buée qui s'échappe du dessus d'une pile de linge encore mouillée que tu avais laisser traîner là, sur le trottoir glacé de cette rue embrouillée. Un café, une porte. Un homme. Une femme. Leurs longs manteaux de draps. Un brun pour lui, un noir pour elle. Il y entrent. Il y a là des gens qu'on ne voit plus que dans des films en version originale. Une atmosphère légèrement enfumée flotte dans le café. Des gens qui nous ressemblent un peu. Les cheveux de l'homme sont plus longs que les tiens mais leur couleur est identique. J'ai l'impression d'être une figurante dans la dernière image des Noces de Papier, ce film magnifique de Michel Breault avec Geneviève Bujold et Luis Aranguiz. Quelque chose de beau. De nouveau. Qui me fait manquer quelques mots pour te décrire ces deux bouches faites de chair et d'eau. Un interminable shotgun* de la bouche de l'homme dans celle la femme. De la fumée...Un étourdissement moelleux. Une sensation que tout s'arrêtera là pour de bon, un jour...

...Quand les hommes vivront d'amour jouait encore. Le rêve n'était pas encore terminé. Je ne sais pas ce qu'il est advenu des deux partenaires du rêve. Où ont-ils fini par s'échouer ? J'ai fini par m'éveiller. Le rêve était terminé. Il y avait un homme à mes côtés....
 



Vendredi, 28 novembre 2008
LE 28 NOVEMBRE 1974




Georgette Lacroix

1921-2008

Prix Jean-Hamelin 1971



Entre nous... ce pays

Il y a des jours où l'on aurait besoin d'une nouvelle paire de gants. Il y a des jours où l'on aurait besoin d'une nouvelle paire de lunettes. Il y a des jours où l'on aurait besoin d'un livre, d'une odeur et d'une allumette...

elquidam
28 novembre 2008



28 novembre 1974
À Thérèse et Albert Vaudreuil,
des amis des amis & de la famille
Très sincèrement Georgette Lacroix


C'est ainsi qu'elle avait dédicacé son recueil de " non-poèmes " Dans l'instant de ton âge, publié en 1974 aux Editions Garneau, 47 rue Buade, Québec. Je l'ai trouvé coincé serré entre deux autres recueils de poésie, dans le bas éreinté d'une des tablettes rénovées de la librairie Vincent Legendre. J'adore trouver un livre avec une dédicace dedans, j'ai comme l'impression que le livre me parle, qu'il se met à revivre...(Plus je regarde le visage de Georgette Lacroix, plus je trouve qu'elle ressemble à Juliette, ma grand-mère adorée, qui aurait eu...107 ans...aujourd'hui).



Juliette Lajoie Langlois, 
mon honorable marraine et grand-mère

J'adore les bouquineries, beaucoup plus que les parfumeries, j'y passerais le plus clair de mon temps, mais comme je cours souvent après lui et l'argent, son principal agent, je n'y passe souvent que quelques instants. Cet avant-midi, au retour de mon examen œsophagien, encore à jeun, avec la petite neige souveraine de Noël qui me tombait dessus tout doucement, et ayant encore une bonne heure à perdre, j'ai fait le détour dans le centre d'achats un peu vieillot du chemin de la Canardière, celui situé juste en face de l'hôpital Robert-Giffard, là où on y rencontre souvent quelques désins qui y vivent aux alentours, qui viennent y faire un tour juste pour se changer les idées noires (ou grises). Il y a aussi les gens ordinaires, les gens qui n'ont pas beaucoup d'argent, qui viennent passer eux aussi quelques heures dans le centre pour y siroter une liqueur douce, ou enfiler un café fort, pour manger un gros muffin, ou une petite frite, pour y lire le journal (de Québec), ou simplement pour jaser et regarder passer les petites mesdames magasineuses de rien. C'est une faune un peu spéciale, pauvre certes, mais tellement plus belle, naturelle et attachante que les beaux trotteurs de Place Ste-Foy...

Ce matin, M. Vincent Legendre, le propriétaire de la librairie, a pris soin de m'avertir que si j'avais besoin d'un quelconque renseignement à propos d'un titre québécois que je n'avais qu'à le lui demander. Mais comme j'avais déjà en mains Voyage en Irlande avec un parapluie (4$) de Louis Gauthier, (un roman que je veux lire depuis son sublime Voyage au Portugal avec un Allemand), et L'Âge de la parole, poèmes 1949-1960, (4$) de Roland Giguère, (un poète qui me manquait), je l'ai tout simplement remercié pour sa bienveillance à mon endroit.

Remarquant qu'il était déjà l'heure de quitter, je me suis presque sauvée pour ne pas rater mon bus. Il neigeait encore. Un flashback du rêve de ce matin m'est soudainement revenu. Je me suis alors demandé quelle température il pouvait bien faire le 28 novembre 1974, qu'est-ce qui se passait dans le ventre des mères il y a...34 ans...

Onze dollars et quelques sous, c'est le prix d'une mauvaise paire de gants (neufs), mais peut-être pas pour des usagés, c'est aussi le prix que j'ai joué à la bourse poétique pour mes trois nouveaux trésors. Et je gèlerai bien des mains cet hiver.


Le livre du temps
se lit page à page
on efface on oublie
au fur et à mesure
ce que l'on lit ce que l'on vit
comme un réveil efface un rêve

Georgette Lacroix
Dans l'instant de ton âge
(p.15)



Jack a dit:

C'est la vie. Marcher dans les rues, bouquiner avec vous à Québec, c'est y être. Et c'est le carrefour du hasard et de la nécessité qui me surprendra toujours en vous lisant: j'étais à jeun moi aussi, avant hier, pour tirer une carte postale du pays si travaillant de l'Est Omac... C'est la vie et la survie. La course interminable dans les Yeux Fixes de Giguère qui a pris naissance à la naissance... " Et la courbe où l'on s'attarde, la courbe du repos,/bien dessinée, entre chaque journée de marche,/la courbe qui permet de se soutenir, de respirer,/la voilà visible (...) "Roland Giguère, L'Âge de la parole (1965), p. 101.

Swamp's Song a dit:

Au carrefour du hasard et de la nécessité: La Courbe (du Temps) *...hier soir, je revisionnais justement mes dessins qui accompagnent mon épître à Gauvreau; il y en a une bonne soixantaine. Après cet exercice, j'ai re:re:lu quelques-uns de vos Poèmes Cannibales, toujours aussi appétissants ! puis le début de l'Âge de la Parole, merci pour la page 101...(101, un beau nombre n'est-ce pas ?) Tertio: Pauline Julien qui attend un texte dans ma banque d'images flottantes; elle est là avec son Gérald, ils sont en noir et blanc, une époque, un temps, une image qui ne veut pas s'échapper de l'enveloppe transparente des amants-diamants....

Et Neil Young tantôt, dans votre grand wagon musical... (C'est HEART of gold, (vous avez écrit HART)) ;-) HARVEST, un album qui m'a marquée au fer rouge du premier amour. PJN, qui m'a fait découvrir le grand Neil puis le DÉJÀ VU DE CSNY, (usé À la corde moi aussi) (RETROUVÉ USAGÉ aux puces chez tante Lucille l'an passé)...1972-73, il y a là des histoires à raconter, des histoires estomaquantes quelques FOIES !! ;-)

Et le Vin, celui que j'achetais à la SAQ tantôt pendant que vous étiez probablement " en train " de publier des mots sur lui mon cher Jack, ce vin, LA Chamiza, il sera bon ce soir, il sera franchement meilleur que n'importe quel vin français...de hasard. Merci du passage


* Le lien vers LA COURBE DU TEMPS

http://lacourbedutemps.blogspot.ca/




Samedi, 29 novembre 2008
WHITE SATURDAY



Photo: La Presse canadienne



L'UsurpHarper


Pour Harper et ses conseillers, ces manigances s'apparentent à un " coup d'État ". En matinée des députés accusaient l'opposition de vouloir usurper le pouvoir par des manœuvres illégales.

Le Soleil29-11-08

Et comme une bonne nouvelle n'arrive JAMAIS seule, ce matin...le NORD, de DUMAS, en surprise, et en copies limitées, 10000 exemplaires...de la musique pour adoucir les mœurs, pour éviter des meurtres...pour sauver l'Imagination.

PASSEZ …À L’OUEST


Transsibérien Express...
À feu, à sang
Passez à l'ouest
Un dernier tour
Capitale du monde
Combat ordinaire
Lentement la nuit
On verra le sud
Les 400 coups

Il y aura des mots.
Encore beaucoup de mots.
Et du sang...de colombes
autour...de nos bombes.





Samedi, 29 novembre 2008
IN VINO VERITAS

Ce vin de table, découvert il y a deux ans à Ste-Agnès (dans le pays de Charlevoix) nous avait été fortement conseillé par un médecin sommelier de nos non-connaissances. Il nous avait loué les qualités de ce vin argentin par rapport qualité/prix, ce fût l'une des meilleures vérités à entendre...et à goûter...Reste à vérifier si la cuvée 2008 sera aussi charnue...


Shiraz/Malbec La Chamiza Finca Mendoza 2008
Code SAQ : 00573022 CUP : 07798039 590267
Catégorie : Vin rouge
Couleur : Rouge
Nature: Vin tranquille
Format: 750 ML
Pays: Argentine
Cépage: Syrah/Malbec
Classification: Vin de table
Fournisseur: Finca La Chamiza
Pourcentage d'alcool: 13.0 %
Millésime dégusté: 2007
Famille de vin: Sec, moyennement corsé et épicé
Degré d'évolution: Épanoui
Potentiel de garde: Prêt à boire, mais peut se conserver jusqu'en 2011
Prix régulier : 8,90 $


Vin arborant une couleur rouge violacé sombre. Nez dégageant des notes de sous-bois et de mûre. Il est aussi marqué par des effluves d'épices. Démontrant une agréable fraîcheur ce rouge est doté de tannins charnus. Fidèle aux parfums perçus à l'olfaction, il évoque des saveurs de fruits noirs mûrs et de poivre. Il offre une bouche ample qui précède une finale assez soutenue.
(source: SAQ)



L'homme est expansif dans l'ivresse; la vérité, qu'il ne dirait pas à jeun, lui échappe alors, Mademoiselle Guimard venait de rouvrir son théâtre de ville; on devait donner la Vérité dans le vin. L'archevêque de Paris obtint que cette pièce ne serait pas représentée. "Il paraît, dit la danseuse, que Monseigneur ne veut pas que la Vérité sorte du tonneau plus que du puits."Le vieux jardinier but trois ou quatre gorgées de piquette.

... In vino veritas, poursuivit-il sans perdre de vue sa manie de convertir tout le monde ; tu ne m'empêcheras pas de t'avertir à temps du danger que court ton âme.

A. Houssaye, le Violon de Franjolé.


Jack a dit:

Je connais bien Trapiche (le rouge, mais aussi le blanc, frais en été ou pour arroser généreusement le poulet au four piqueté de marrons, c'est extra). Un matin à la radio, j'ai entendu le chroniqueur Chartier expliquer le terroir argentin. Ses explications agricoles m'ont emballé, fait comprendre l'exception, donné envie d'y aller. Il n'y a pas une grande variété de vignes là-bas, on s'entend; mais, c'est ce que j'ai retenu, on trouve un tango sol soleil vraiment rare et béni des dieux. Hélas, leur économie s'est effondrée à la suite des manœuvres néo-libérales du FMI et consort Nord-Américain. Il en résulte pour nous des prix encore très bas. Je n'avais jamais pensé à prendre La Chamiza. Je n'avais même jamais remarqué. J'ai une coupe qui m'accompagne en ce moment. Il a un petit velours ce vin, plus joyeux que le Trapiche. Vin bonbon, pas du tout excité côté sucre. J'ignore s'il se marie à toutes les sauces comme le Trapiche, mais je vais décidément m'abonner. Me gusta el vino porque es bueno! Merci de la suggestion et à la vôtre!

Swamp's Song a dit:

Ravie que vous ayez apprécié ma suggestion, et vous avez raison: il est bon-bon enfant ce petit boire-là, pas tellement compliqué et joyeux, oui.. Le vin qui nous parle de son terroir, qui nous fait parler du nôtre après quelques lampées; le vin, pour savourer les moments tango, ceux qu'on aime bien remplir d'extra-vacances ...;-) J'aime bien les Argentins, mais je préfère (côté shiraz) les Australiens, et quelques fois les Africains, il y a de fort succulentes surprises parfois.

P.S. Faudrait visiter la cave du Pape Georges, sur la rue du Cul-de-Sac, là où il y a des vins et des portos rares, et du blues collé sur votre table tellement c'est exigu là-dedans, des vins que l'on serre au verre, tout comme au Moine Échanson, (sur St-Jean) que vous aimeriez également...

Jack a dit:
" emballé "

Swamp's Song a dit:

" ...pour y boire la désespérance, conjointe actuelle de l'ivoire; la plaque de grenat qui se pose sur les lèvres sanglantes de la vigne noire..."

Écrire à tout Hasard des mots de bar-bar, pour y trouver un quelconque espoir à celui qui se terre dans le fond de son terroir... Voilà comment débutent les histoires...emballantes. ;-)




Samedi, 29 novembre 2008
ART/GENS




Hôtel de Biencourt

Rue de Balzac

Azay-le-Rideau



Traits et ratures

" C'est toujours la même table, déménagée d'une maison à l'autre: " Elle a vu toutes mes misères, connu tous mes projets, entendu toutes mes pensées, mon bras l'a presque usée à force de s'y promener quand j'écris.". À gauche, un tas de feuilles blanches légèrement bleuâtres, d'un papier choisi avec amour, suffisamment lisse pour laisser la plume de corbeau---jamais d'oie---glisser à son rythme rapide. Un encrier, celui de ses années estudiantines---on lui en a offert un en malachite, mis il n'en use guère---, et une réserve d'encre. A droite, le carnet où sont recueillies les idées. En route pour l'aventure de l'écriture. Elle ne cessera qu'avec la crampe ou le brouillage de la vision, parfois au bout de huit heures d'affilés. "

L'urgence le tenaille. Fièvre nerveuse, étourdissements: le délabrement physique devient de plus en plus apparent. La machine repart nonobstant. Entre mai et juillet 1843, ajoutant une bouteille de bordeaux, puis une de porto à la quotidienne bouillie de café, il achève la troisième partie d'Illusions perdues, écrit la deuxième de Splendeurs et misères.

***

Où est l'homme sans désir, et quel désir social se résoudra sans argent ?
Honoré de BalzacEugénie Grandet


" Qu'est-ce la France de 1840 ? Un pays exclusivement occupé d'intérêts matériels, sans patriotisme, sans conscience, où le pouvoir est sans force, où l'Election, fruit du libre arbitre et de la liberté politique, n'élève que les médiocrités, où la force brutale est devenue nécessaire contre les violences populaires, et où la discussion, étendue aux moindres choses, étouffe toute action du corps politique; où l'argent domine toutes les questions, et où l'individualisme, produit horrible de la division à l'infini des héritages qui supprime la famille, dévorera tout, même la nation, que l'égoïsme livrera quelque jour à l'invasion. "

Honoré de Balzac (sur Catherine de Médicis, 1842)
extraits de BALZAC,
Le Napoléon des lettresGérard Gengembre
Découvertes Gallimard
Littératures








La spirale des espérances...
dans un silencieux bruissement...


 
Honoré écrit encore ce soir. Il est là, dans le noir, à la lumière de sa chandelle; il boit du café fort, écrit comme une machine, rêve qu'il hérite d'un huissier, lui, cauchemar de ses créanciers. Il pense à Madame Hanska, qu'elle sera bientôt là, à ses côtés, entrain de lui donner quelques fièvres et quelques faveurs. Honoré, écrivain et éditeur, grand agitateur, espérant le bonheur...






Ce que j’aime le plus de ces hameaux, c’est d’y entendre chanter l’heure à travers le son des cloches de ces toutes petites églises. Elles nous avertissent qu’il est déjà onze heures. Souvenir impérissable dans ma tête. Je crois bien que nous allons entrer à notre hôtel…On entre. J’ouvre la porte d’une garde-robe en pensant que c’était celle de la salle de bain ou de la douche, j’sais plus moi. Ça rigole là! On parle un peu de notre journée, puis au lit…Moi avec Maman, et Lise avec Raymond, bien évidemment. Je pense aux enfants et à Eddy, et à plein d’autres, mais je suis tellement bien que je ne souffre absolument pas de leur absence. Ça dort bien cette nuit. C’est beau la France, en campagne! Nous logeons sur la rue…BALZAC en plus, dans une maison du 18ème siècle… Quoi de mieux pour bien rêver ???

Dimanche, 1er septembre 2002,
à Azay-le-Rideau




Moulage de la main de Balzac

Anonyme
Paris, Maison de Balzac



Un blogue de Québécois avec de magnifiques photos d'Azay-le-Rideau 






Dimanche, 30 novembre 2008
LES GRANDS SILENCIEUX





L'enfance est un voyage oublié.
Jean de La VarendeLe Centaure de Dieu



Hier soir, en usant mes pauvres yeux sur l'écran radar du net-plus-ultra, une phrase de Cesare Pavese, incrustée dans le texte d'un certain Patlotch...


" C'est un signe d'amour certain de désirer connaître, revivre, l'enfance de l'autre."


Rien de plus vrai. L'enfance de l'autre, celle qui lui a fournit tous ses plus beaux souvenirs comme les moins beaux; ses souffrances, ses plaisirs; ses découvertes, ses obnubilations; ses cachettes, ses sensations; ses contes à rebours, ses histoires à dormir debout; ses peurs, ses peines; ses caprices, ses délires. Depuis la candeur de ses désirs, l'Écriture. L'enfance, celle de l'autre. Celle qui nourrit l'auteur d'images et de mots, que les uns dessinent, que les autres lisent. Pour mieux revivre, au singulier comme au pluriel, ses grandes illusions, à temps partiel...

Ce matin, dans ma boîte de courriels, un message, avec une photo, celle d'un écrivain assis à sa table de travail avec une bonne vieille machine à écrire... et ses yeux... presque introuvables... avec sa main et son avant-bras, découvert sous sa chemise que j'imagine blanche, que je moulerais bien dans le bronze, avec le reste, mais juste une fois... Il ne savait pas que j'écrirais cela ici. Ce silence, qui n'appartient qu'à nous, qui entretient l'espace de nos distances, se couche tôt auprès de nos circonstances. Je savais que j'écrirais ceci, ici, mais pas aujourd'hui. Ce sera toujours à cause de lui que les mots s'éclateront dans la fiole des roses...

Il y a des jours comme ça, des jours où l'on ne s'y en attendait pas, des jours plus longs et plus beaux que d'autres. Aujourd'hui, apparemment qu'il fait beau soleil...dans la Mauricie.


***



" Il est beau d'écrire parce que cela réunit les deux joies: parler seul et parler à une foule. "

" Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle y réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave. Elle y réussit toujours. "


VERRA LA MORTE

La mort viendra et elle aura tes yeux - cette mort qui est notre compagne du matin jusqu'au soir, sans sommeil, sourde, comme un vieux remords ou un vice absurde. Tes yeux seront une vaine parole, un cri réprimé, un silence. Ainsi les vois-tu le matin quand sur toi seule tu te penches au miroir. O chère espérance, ce jour-là nous saurons nous aussi que tu es la vie et que tu es le néant. La mort a pour tous un regard. La mort viendra et elle aura tes yeux. Ce sera comme cesser un vice, comme voir resurgir au miroir un visage défunt, comme écouter des lèvres closes. Nous descendrons dans le gouffre muet.

Cesare Pavese
22 mars 1950


PatB a dit:

Il fait toujours soleil en Mort-ici et la chemise est bien immaculée ! (et l'homme bien poilu...):-)Bonne journée xx

The Swamp's Song a dit:

Ces avant-bras, TOUTalement poilus, que je ne devrais jamais avoir vus...ni connus, avec cette chemise blanche par-dessus, c'est le plus parfait des chef-d’œuvre qu'un homme puisse offrir à une femme... mariée; un cadeau, sans vœux ni voile...;-) Bonne soirée xxx

P.S. Regarde VLB à TLMEP, si tu peux, on ne risque pas de s'ennuyer.




Lundi, 1er décembre 2008
UPON THE TRUST




Doctrine du trust : doctrine selon laquelle les sujets peuvent renverser le gouvernement quand ce dernier n'assure plus la liberté de ses sujets ni leur propriété individuelle.

J'ai écrit la première version de Que jeunesse trépasse sur une Royal comme ça, que je possède toujours mais qui est un peu endommagée. C'est une bonne arme aussi contre les colocataires trop saouls. Pas de fantômes de iMac ce matin. Il est capricieux. Ou il devait savoir que je ne travaillerais pas beaucoup au lever.

Patrick Brisebois11 janvier 2005(blogue # ?)
Bande-son: Leaether Strip self inflicted


HATE ME







Dimanche soir, bientôt 6 heures. Il n'y a plus que Brad, Boris et moi dans le salon. On parle de VLB. Il doit passer tantôt à TLMEP. En fait il était à TLMEP, puisque l'émission a été enregistrée jeudi dernier. Nous avons hâte de le voir, parce qu'il est tout de même rare de voir notre polémiste préféré au " petit écran "....

Demain, 1er décembre; Noël s'en vient, les cœurs changent, ils deviennent de plus en plus gros, et si légers à la fois, peut-être parce qu'ils ont peur d'être encore seuls les 23, 24, 25, 26... et puis après~~~~~~~~~~ Il y a quelque chose dans l'air qui me dit qu'il y aura encore beaucoup de pluie cet HIVE-ver...

Réapparition soudaine dans le paysage d'aujourd'hui...Jamais je n'oublierai le jour où l'on s'est répondus l'un l'autre pour la première fois. Des xxx, des ... ... ... et des ;-) ;-) ;-) , Dieu seul sait (ou le Diable) combien nous avons pu en pondre tous les deux depuis les perchoirs épouvantables de nos poulaillers respectifs... Jusqu'où nous ont-ils menés parmi ce conglomérat de notes étoilées ?

Les pianistes déguerpissent assez vite quand on leur pose ce genre de questions, ça arrive souvent au moment même où vous aviez le plus besoin d'eux. Mais on sait tous qu'ils ont un show à donner pour le reste de la minorité, pour d'autres que nous, fans d'amour haché.

Des strates de sang séché ont été trouvés ce matin dans la cour-arrière d'un ancien vautour voltigeur; c'est une corneille de passage dans les environs qui m'a raconté ça. Je cherchais une image de l'oeuvre d'Anne Bernard intitulée " Deux" (bois, latex, gant et plumes, 1992), je ne l'ai pas trouvée. Mais je sais que je l'ai collée dans la partie supérieure de l'une des pages lignées d'un scrapbook abandonné...

elquidam,
depuis le dernier jour de novembre
jusqu'à celui du premier décembre




Lundi, 1er décembre 2008
UN GRAMME D'ÉCHO SVP



Neil Young

9 novembre 1976

Austin, Texas

 


9 novembre 1976---
quelque chose comme avant...
quelques jours...
quelques jours comme avant...
quelques hommes...
quelques hommes comme...
un écho qui raisonne...
comme dans l’ancien forum









Mardi, 2 décembre 2008
1965




Gabor Szilasi

Le vieux Ford

de Monsieur Joseph Leclerc,
Baie St-Paul
1970



just at this moment of the world...


Comme dans ces images, présents de notre passé, les grands absents, ceux qui se retournèrent de notre bord maintenant, ceux qui donnèrent à nos ventres des coups de pieds signifiant la naissance d'un petit peuple d'enfantants; ceux qui dépolirent du Cor de la Dépendance l'absurdité de notre décadence...Des embaumeurs qui se retroussent les manches pour faire mal aux froussards qui pleurent trop sur leurs planches. Leurs flots de tissus flous qui dérangent notre pays sage, lui qui descend du blanc des nuages pour recouvrir de bleu l’ovale de nos visages. Pour y faire disparaître dans leurs marécages les rides de nos ors-rages...Le reste n'est qu'avenir. Le reste, pour plus tard ne plus s'en souvenir.




Mercredi, 3 décembre 2008
SAGAN EST MORTE (l'officieuse)




BETTY GOODWIN

sans titre
nerves series no. 8
1993
pastel gras, goudron, cire
et impression chromoflex
sur papier mylar
185,5 X 181,5 cm
coll. du MNBAQ



Lundi, le 1er décembre, Betty Goodwin est décédée. C'est pas que je la connaissais tellement mais j'ai toujours été fascinée par ses " vêtements" et les revêtements qu'elle utilisait pour les réaliser. Ce sont ses chemises, gants et gilets qui me l'ont un jour révélée, mais c'est en lisant la programmation d'une exposition au Musée des Beaux-Arts du Québec que j'ai pu apprécié l’œuvre ci-dessus, Sans titre, qui m'a fait écrire quelques mots après la mort de Françoise Sagan; des mots inspirés par le charmant petit monstre qu'elle avait été. Françoise, elle qui a fait les premiers délices de mes " lecturnes " d'adolescente, pas si rebelle que ça tout compte fait...


Aimer, ce n’est pas seulement " aimer bien " ;
c’est surtout comprendre.
Françoise Sagan




Qui suis-je ?

Sagan as a teenager.

Photo: AFP



L'Amour
qu'il y a autour
de ton Sang, et
qui meurt le jour,
à chaque fois

Ton cœur,
qui
m'a fait battre
la Chamade à 14 ans,
comme tes sans bon sens
qui m'ont suivie jusqu'ici,
dans les nerve series
des galeries de Betty...

Le mot qui NOUS
manque toujours,
mais que toi, Éprise,
tu as écris tout autour...

Le temps qui s'arrête
quand
nous le planquons
dans les manteaux hivernaux
de nos restes automnaux

Malgré l'alcool froid et
le combat de nos foies,
Malgré nos corps en débats et
nos bouches de verglas,
Malgré mon œil las, et surtout pas
ma bouche tout contre toi,
il y eut ces mains posées sur le béton,
pour entraîner au fond du Cela
la vieille flamme de nos illusions...

Je t'aime depuis longtemps tu sais,
depuis au moins déjà...
...tout ce temps-là...
et même avant...

Il fallait que je te
l'écrive
avant/après que
tu ne meures
Enfant de ma dérive,
Femme de mes peurs,
Toi qui cajoles l'âme
des étoiles bigames,
qui les aimes haut et fort,
même si tu sais
que la Mort
les acclame...

Dans le réceptacle
de mes rêves
les plus déraisonnables,
bien enfermés sous le couvert
de ton Tabernacle:
les mots de mon Idéal...
pour t'écrire encore ce soir,
comme si l'envie de te revoir
était devenue plus forte
que lorsque tu cessas l'effort
d'être Celle qui me prodigua
son propre mal
Il ne me reste que
quelques feuilles d'accrochées au mur,
et ce crayon noir...

Je veux que
tu saches qu'avec
ma tête teinte et folle,
combien
j'ai vénéré ce jour béni,
celui où je t'ai aimée,
un peu plus étourdie
qu'à l'accoutumée.

L'Amour n'est que le coauteur de nos désarrois.

l.l. quidam
29 septembre 2004/1er octobre 2004




Jeudi, 4 décembre 2008
LA GRANDE IRE BLEUE




Tout ce qui finit par commencer commence.
Tout ce qui finit par terminer se démence.
Tout et Rien n'iront pas plus bas que ÇA:

boire ensemble une
bonne pinte de CANADA...
dry.


elquidam 



Vendredi, 5 décembre 2008
LE TROPIQUE DES LOUPS




OK GO
 
Déviance --- Outre cuite qui danse dans la douleur avide des bas-ventres --- Nonchalance --- Ou tumeur ou tu vis --- Ressemblance des associations pculnières --- Résistance aux médi-calmants ---L'héroïne a foutu le Clan --- Les crocodiles ont pleuré la fin d'un monde --- Les autres se moribondent --- L'ampleur de l'enflure carrée dans l'outre-tombe des insignifiances rend nos métamorphoses plus difficiles que prévues --- Les enfants de Ti-Poil ont ainsi perdu leur virginité un soir de décembre --- L'Indépendance --- espèce en voie de disparition --- Les habitants de l'Où est-ce que c'est l'Est qu'on ramasse les débris de leur dernière crise ---Ah! BONDANCE !! comme disait notre père: Une société, pas plus qu'une femme, ne peut demeurer indéfiniment enceinte: soit qu'elle accouche soit qu'elle avorte.


Jack a dit: 

génial tout de go!


Swamp's Song a dit:

Point de mire

Depuis la semaine passée, une phrase traînait sur le comptoir de cuisine à côté de la boîte de kleenex: " Nous sommes les enfants de Ti-Poil "...Je l'ai déménagée à côté du clavier, elle y a " trôné " 2-3 jours...Comme un de ces ingrédients inconnus, souvent trop épicé, qui ne nous inspire pas confiance pour la nouvelle recette, je n'osais pas l'inclure dans le texte que j'étais entrain de dé-composer...Enfants de Ti-Poil, je ne parle pas des X, mais des plus vieux, comme nous...;-)

Ti-Poil, oui, il doit se revirer dans sa tombe ces jours-ci ! Vous savez, mon père, qui vénérait le petit homme à la craie depuis ses tout débuts à la télé, est mort quelques semaines avant lui, le 20 septembre 1987. Lorsque j'ai appris la nouvelle de la mort de René Lévesque, le 1er novembre, (veille de l'anniversaire de mon père, il aurait eu 56 ans) pas besoin de vous dire combien la tristesse vécue de ce jour sombre m'a rachevée, (étant affligée en plus du deuil d'une hépatite virale), mais j'étais également réjouie, parce que j'ai pensé que mon père aurait enfin de la bonne compagnie là où il pouvait se trouver, lui qui devait être encore dépaysé par son déménagement dans l'OUTRE-décor..

C'est à mon père que je dois ma première victoire d'électrice, (en 1976), mais c'est à celle des trudeaumanistes que je dois ma première défaite (en 1981). J'ai toujours à portée de main la 4 tracks qu'il avait expressément enregistrée pour moi, sa fille exilée dans la Vieille Capitale; il voulait me parler pour parler mais surtout me convaincre pourquoi je devais dire OUI à la proposition des péquistes. Mon père, qui remarquait tout, avait "renoté " dans mon prénom de 6 lettres qu'il y en avait 3 (à la suite) qui composait le mot OUI...Je réécoute cette " cassette " à l'occasion, quand le blues de lui me reprend, lui, le plus grisant des blue-mooners que je connaisse...

En politique, il peut toujours y avoir des prochaines fois, tandis qu'en amour, surtout des comme celui que mon père et moi vivions ensemble, c'est très rare, pour ainsi dire inexistant... Je sais pas, mais j'ai beaucoup pensé à lui, et à René Lévesque, en cette semaine brouhaha, à cause de ce beau grand tumulte politique PAN! canadiens, et lorsque vous ayez posté cette photo de l'ancien loup dans la bergerie, celle affichée au Café Cherrier (ex Brasserie de Plume ?) ça m'a comme secoué les pleumats, comme l'écrivait l'autre, celui qui troispistole son indépendance...

Mon bout de papier n'est plus à côté du clavier, je l'ai déchiré depuis, après l'avoir enfin utilisé dans ma nouvelle recette. Il faut oser, une fois de temps en temps...Merci de lire les élues cubrations d'une post-enfant déçue par les interrogations de sa nation.

Jack a dit:

Le Café Cherrier (resto) est au 3635 St-Denis, alors que La Brasserie Cherrier, ancienne grande taverne, trône dans la cliquetis des grosses bières et le pathos des gens de plume, en face, au 3638. J'y suis allé une couple de fois à l'un et à l'autre. J'adore le Café où l'on peut bien manger pour 25 $. Il y a entre nous une constellation qui à nouveau me fait regarder vers le haut. Mon père est décédé très jeune aussi, à 54 ans! Les garçons en général n'ont pas des rapports aussi sensibles que les filles avec leur père qui a souvent le réflexe d'intervenir pour que le petit pousse droit! Dans mon cas, toutefois, je réalisais de son vivant qu'il était la personne qui me comprenait le plus profondément. J'ai beaucoup plus aimé mon père que ma mère qui ne s'est jamais vraiment remise de la perte de son amour. Je ne voudrais pas faire des hypothèses à cinq sous. N'empêche que j'ai eu souvent la surprise, depuis que nous échangeons quelque peu, de retrouver chez vous une parenté spontanée, de celle qu'on rencontre même pas cinq fois dans sa vie. Il y avait de cela avec feu mon ami le King Staïkeul, un des rares avec qui je pouvais parler littérature au sens vivant et risqué du terme. Or, il avait lui aussi perdu son père très jeune, comme moi. Cette blessure dans le manque nous unissait. Enfin, c'est mon sentiment.

Alors, oui, Ti-Poil, à mes yeux inconscient de jeune ado fut une figure paternelle. Dans mes discours au secondaire, je parlais comme lui!

Swamp's Song a dit:

Montréal, comme une ancienne inconnue pour moi, déserteuse de ses rues, ruelles et avenues. Moi qui l'ai tant aimée mais qui l'ai quittée quand même aux aurores de ma jeunesse folle, je m'ennuie d'Elle quelques fois, mais sans plus. Nos racines se dessèchent là où d'autres ont pris vie, dans les constellations de parentés spontanées...;-)



Dimanche, 7 décembre 2008
INFINIMENT QUÉBEC




Symphonie Québec

Alain Lacaze
7" X 5 "



Dimanche matin, quelques centimètres de petite neige folle qui tombent doucement dans notre arrondissement, il faudra peut-être aller déneiger quelques clients, et puis décorer le pommier stérile de lumières multicolores...

Jeudi dernier, à la librairie Morency, un rack tournant plein de belles cartes d'artistes peintres d'ici. Parmi cette multitude de beautés cartées, quelques unes d'Alain Lacaze, un artiste dont le travail m'avait plu dès le premier regART, plus particulièrement sa superbe Symphonie Québec. Pas pris le temps d'attendre qu'il n'en reste aucun exemplaire, j'en ai donc achetée une pour l'engranger dans ma galerie personnelle, ma réserve de quant-à-moi...

Mais faudrait peut-être que je finisse par le rencontrer cet homme qui peint, qui tient également sa galerie rue St-Paul, lui à qui j'avais déjà emprunté l'image de sa Symphonie pour illustrer les mots qu'elle m'avait inspirés; lui dont le Soleil avait signé de son nom mon opinion, une erreur qui s'était glissée...dans la direction...Faudrait bien que je lui raconte cette histoire un jour, et lui dire aussi combien j'aime ce qu'il fait...

Hier soir, via le téléviseur, passé quelques heures en compagnie de celle que j'aime le plus.On passait INFINIMENT QUÉBEC, ce magnifique documentaire que Jean-Claude Labrecque a réalisé pour son quadricentenaire de fondation...C'était assez pour que mon amour en soit quadruplé. Mais comment cela se fait-il donc ? Comment cela ne se défait-il pas ? Comment faudra-t-il encore de nouvelles fois pour que je me souvienne combien j'aime cette Grande Dame...À chaque fois, une nouvelle image d'Elle me fait retomber dans le panneau de ses amours...

Jamais, jamais je n'oublierai ce jour de septembre 1978...Il y avait une fille aux long cheveux noirs qui ne savait pas encore qu'elle échouerait en Elle moins d'un an plus tard...


Québec, septembre 1978



Pour Jean-Claude Labrecque


Infiniment Québec


Le son d'une rue vide, le blanc d'une tempête,
du gris aux fenêtres, le calme des Vêpres...
Le Couvent, le Parlement, les Plaines, le Vent,
le sang de nos batailles, l'odeur des rudes victuailles…

Le Pont qui déraille, le Port qui travaille,
les Champs qui s'ensemaillent,
les Rues qui se retrouvaillent...
Le Feu sous la Neige, l'Eau dans le Fleuve,
le Bois de nos ancêtres, la sueur de la Fête...

Québec, mon infinie,
Québec, dans ma vie, Québec dans mon lit,
un jour j'ai laissé tombé toutes mes folies,
pour y retrouver la tienne, mon Amie...
Tu m'avais fait tomber dans le piège de ta beauté
en m'invitant tout simplement pour deux nuitées...

Je suis venue, je t'ai aimée;
Je suis repartie, je t'ai rêvée;
puis je suis revenue...
pour rester,
et t'habiter.

Toi, ma Québec, en lui et en moi pour toujours;
moi, la Langlois, et lui, le Labrecque,
deux enfants de tes espérances
Avec toi et tout autour,
à jamais dans le sens de nos amours..






Lundi, 8 décembre 2008
»SEMBLE-T-IL »



Gérald Godin et Pauline Julien
(dans une arrière-cuisine)




En science sociale, la solidarité est une action bienfaisante à laquelle des hommes se sentent tenus à l'endroit d’autres hommes, généralement des membres d’un même groupe liés par une communauté de destin (famille, village, profession, entreprise, nation, et.). Ce terme est également employé par des élus politiques qui mettent en œuvre une solidarité contrainte qui répond selon eux à des devoirs moraux de la société qui les a élus.

(wikipedia)


Québécois, c'est être ceci, cela, n'importe quoi avec quelque chose en moins. La soustraction est de rigueur. À ceci, cela, à n'importe quoi, on y arrive presque, on y touche, on brûle et l'on y arrive jamais. On ne parvient même pas à devenir Québécois bien qu'on soit mieux placé que quiconque, semble-t-il, pour le devenir. C'est une situation privilégiée dont on ne profite guère; elle reste vacante car on a toujours cru que pour faire un excellent Québécois il fallait d'abord devenir ceci, cela, n'importe quoi, et l'on se déroutait si bien qu'on a peine aujourd'hui à se retrouver.

Jacques Ferron
Fragments de la thèse
Du fond de mon arrière-cuisine

Editions du jour
(p.180)








MILLE FOIS ET UNE FOIS MERCI !
(Postée le 08/12 10:46)


En ce lundi du 8 décembre, " jour du vote ", VLB tient à remercier toutes celles et tous ceux qui, de toutes les régions du Québec, l’ont encouragé dans sa campagne électorale: plus de 500 courriels reçus, des tas d’appels téléphoniques, des appuis de partout....

Au premier jour de la campagne électorale, Pauline Marois a déclaré qu’elle ne parlerait pas de souveraineté, l’ordre du jour étant l’économie. Elle a tout fait pour que les véritables indépendantistes ne puissent se présenter aux élections pour le Parti québécois. Dans Rivière-du-Loup, où personne ne voulait se trouver sous sa bannière, elle y a dépêché un parachuté de Québec qui ne connaissait rien aux problèmes du comté. Puis un climat de crise s’installant à Ottawa, Pauline Marois est brusquement redevenue souverainiste et sonne le rappel des troupes qu’elle a écartées en début de campagne… après nous avoir encore vanté les mérites de l’apprentissage du bilinguisme! Tissse, tisseuse de vent!
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VLB souhaite ardemment l’élection d’Amir Khadir dans le comté de Mercier. Pour tous les Québécois qui se sentent filoutés par le Parti libéral, le Parti québécois et l’ADQ, ce serait là une grande victoire, celle de l’intelligence, du patriotisme sans compromis, de l’espoir et de la beauté.

Pour terminer, ce mot de Gaston Miron :
" De défaite en défaite jusqu’à la victoire finale! "


SPEAK WHITE !



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FIN de L'ANTRE NOUS TROIS
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